NOUS-MÊMES, ENSEMBLE
NOUS-MÊMES, ENSEMBLE
En l'honneur des fiertés, nous encourageons la créativité et la liberté d'expression en donnant de la voix aux histoires et aux missions de la communauté LGBTQI+. Notre mission est d'inspirer et de soutenir la créativité. Cela est impossible sans liberté d'expression pour tout le monde.
ASHLEY
LUKASHEVSKY
KAITLIN
CHAN
SARA
LORUSSO
Notre collection de chaussures et de vêtements s'inspire de la communauté LGBTQI+ et de l'expression de soi artistique pour promouvoir une société plus égalitaire et inclusive.
VANS S'ENGAGE FIÈREMENT AUX CÔTÉS DE WHERE LOVE IS ILLEGAL.
Créée par l'association à but non lucratif Witness Change, notre campagne donne du volume aux voix de la communauté LGBTQI+ pour susciter des rencontres, changer les opinions et transformer les législations. Avec son don de 50 000 $, Vans soutient la première bourse de Where Love is Illegal attribuée à trois photographes LGBTQI+ pour documenter les histoires des communautés queers.
Artistes: Anton Shebetko, Kwasi Darko,
Camille Farrah Lenain
Plus d'informations à venir.
Artistes: Anton Shebetko, Kwasi Darko,
Camille Farrah Lenain
Plus d'informations à venir.
ASHLEY
ASHLEYLUKASHEVSKY
Comment évolue ton art, ton travail créatif ?
Mon travail artistique évolue sans arrêt. Je suis maintenant intéressée et attirée par des supports plus tactiles. J'ai commencé en tant qu'artiste numérique, mais j'ai davantage envie de quitter mon écran pour des fresques, des peintures, du papier et des crayons de couleur ou des textiles. C'est ce qui rend ce projet si passionnant. Il est très satisfaisant de pouvoir jouer avec la broderie, la toile et le tissu.
Qu'est-ce qu'une communauté à tes yeux ?
Une communauté est essentielle. Presque toute mon adolescence et ma vie de jeune adulte, je n'ai pas eu de lien avec la communauté QTBIPOC, car je n'avais pas encore découvert cette part importante de mon identité. Trouver ma communauté a été crucial pour moi. Me sentir comprise, soutenue et célébrée et faire de même pour mes ami·e·s et ma famille est vital.
LUKASHEVSKY
Quelle est l'influence de Vans sur ton propre style ?
Dernièrement, j'ai l'impression que mes tenues explorent et jouent davantage avec les genres, et cela se traduit parfois chez moi par des chaussures de petit garçon.
Quand as-tu réalisé que l'art peut être une entreprise à plein temps ?
J'ai commencé l'illustration en parallèle de mon travail à plein temps de designer, et au départ ce n'était qu'un rêve d'en faire une carrière à temps complet. J'ai économisé autant que possible pour m'offrir le temps de devenir une vraie illustratrice indépendante. Cette année-là, je n'ai presque rien gagné et j'ai failli retourner en entreprise. J'ai eu un gros coup de chance : mon amie Cleo d'Amplifier m'a engagée pour un travail qui a payé mon loyer pendant deux, trois mois et m'a permis de continuer à rêver. Après plusieurs mois, ma carrière s'est concrétisée et j'ai découvert que je n'avais besoin que de ce seul revenu.
Quand as-tu découvert ta voix artistique ? Quand ta créativité propre s'est-elle révélée ?
C'est vers 2016 que j'ai vraiment trouvé le courage de m'exprimer haut et fort à travers mon art. Tant de choses ont changé depuis, mais l'atmosphère politique (infernale) de l'époque a probablement été le déclencheur. Je continue à me découvrir. Comme tout le monde, j'ai mes difficultés créatives, mes insécurités et mes espoirs. Je veux grandir en tant qu'artiste, alors j'espère que tout ça n'est qu'un début.
KAITLIN
KAITLINCHAN
Comment évolue ton art, ton travail créatif ?
Avant, j'étais embarrassée de ne pas être aussi douée et compétente que je le voulais, mais aujourd'hui j'accepte que mon travail artistique soit en évolution constante. J'essaie aussi de retrouver ce que dessiner suscitait chez moi enfant, quand le temps semblait infini, moins cloisonné, et que dessiner me donnait l'impression de créer un univers plutôt que de travailler.
Qu'est-ce qu'une communauté à tes yeux ?
Faire partie d'une communauté signifie garder le cœur et l'esprit ouverts dans mes rapports avec des personnes qui ont des difficultés et des expériences à la fois similaires et différentes des miennes. Une communauté ressemble aussi à une constellation mouvante d'individus sur leur propre voie, mais qui partagent les mêmes rêves et projets pour un avenir plus équitable et moins abusif.
CHAN
Quelle est l'influence de Vans sur ton propre style ?
Je me suis passionnée pour le pop-punk au milieu des années 2000, quand j'étais au collège, ce qui m'a menée à regarder des vidéos du Vans Warped Tour avec My Chemical Romance, Taking Back Sunday, Green Day, etc. Je n'ai jamais été une super skateuse, mais j'aime la sensation que, dans des Vans confortables, ma journée peut me mener n'importe où : à un concert, à la poste, à un déjeuner en famille. Pendant un temps, je me voyais en emo, à la pointe de la culture scene, et les Vans à carreaux classiques allaient bien avec mes t-shirts de groupe faits maison et mes ceintures cloutées. Oh, les années 2000...
Quand as-tu réalisé que l'art peut être une entreprise à plein temps ?
Pour être honnête, j'ai travaillé dans la gestion d'une galerie d'art en parallèle de mon activité d'illustratrice-dessinatrice de BD pendant quatre ans. Quant à mes dessins, mon activité s'est professionnalisée une fois que j'ai pu comprendre mes illustrations au regard du travail des autres et en tant que part d'un ensemble plus vaste. L'écrivain Alexander Chee m'a engagé pour dessiner d'après son livre d'essais How to Write an Autobiographical Novel. C'était la première fois après l'université que je prenais mon dessin plus au sérieux et que je voulais collaborer avec d'autres personnes.
Quand as-tu découvert ta voix artistique ? Quand ta créativité propre s'est-elle révélée ?
Au-delà de moments clés peut-être, mon parcours d'artiste est une suite de petites réalisations et de changements, de la création de mon premier magazine en riso avec Beatrix Pang de Small Tune Press à la rédaction de ma première BD de dix pages sur le regretté photographe queer Ren Hang pour un cours à l'université. Je n'en serais pas où j'en suis aujourd'hui sans tou·te·s les artistes, éditeur·rice·s et auteur·e·s m'ayant donné une chance et montré les ficelles du métier. J'apprends encore beaucoup et je pense que mes progrès actuels viennent de toute l'aide que j'ai reçue des autres.
SARA
SARALORUSSO
Comment évolue ton art, ton travail créatif ?
Mon travail créatif évolue avec moi. Il change en même temps que je me découvre moi-même. J'ai été mon premier sujet. Prendre des photos était une nécessité pour moi. J'avais besoin d'apprendre à me connaître et jamais rien ne m'en avait donné l'occasion avant que je ne commence à faire des autoportraits. C'est comme si je prenais des photos pour me voir de l'extérieur, pour me reconnaître et m'accepter. Donc mon premier sujet a été moi, puis mes ami·e·s et enfin des inconnu·e·s. Quand j'ai réalisé qui j'étais, j'ai commencé à photographier les autres ; c'est cet outil qui m'a permis de créer une communauté, un refuge et un moyen de rencontrer des gens formidables. Voilà pourquoi je dis que mon art évolue avec moi.
Qu'est-ce qu'une communauté à tes yeux ?
Ma communauté m'a permis de me redécouvrir, ou plutôt de découvrir la vraie moi, que les normes de la société avaient enfouie dans mon corps. J'ai commencé à me poser des questions : « et si je n'étais pas qui j'ai toujours cru être ». Cela m'a permis de ne pas abandonner, d'avoir à la fois un soutien moral et psychologique. J'ai rencontré beaucoup de personnes au fil des ans, et c'est grâce à nombre d'entre elles si je suis là aujourd'hui.
LORUSSO
Quelle est l'influence de Vans sur ton propre style ?
Je me souviens encore de mes premières Vans Authentic bleues. Je venais juste d'entrer dans l'adolescence et je portais ces chaussures presque tous les jours. Je me rappelle que ma mère ne voulait pas que je les porte en hiver, car elles étaient trop fines, mais je les mettais même pour aller dans la neige. J'ai tant de bons souvenirs avec ces chaussures. Je me sentais extrêmement cool en déambulant dans les couloirs de mon école.
Quand as-tu réalisé que l'art peut être une entreprise à plein temps ?
Je découvre tout ça maintenant, depuis quelques années. Ce travail est souvent considéré comme un loisir. Des faveurs sont échangées contre d'autres faveurs, et jamais à leur juste valeur. Le travail artistique mérite d'être payé au même titre que tout autre job. On m'a tellement dit « Je n'ai pas le budget » qu'à un moment, j'ai commencé à penser que j'aurais dû faire autre chose. Même si j'étais très jeune, je voulais être indépendante, avoir ma propre maison, mon propre espace, mais comme ma vie dépendait de l'art, ce n'était jamais possible. J'ai toujours été obstinée et je me suis battue pour que cela porte ses fruits dans mon travail. En fait, il n'y a pas de plus grande satisfaction que de pouvoir concilier travail et passion. C'est devenu mon job à temps plein depuis environ deux ans, et pour moi c'est déjà une victoire.
Quand as-tu découvert ta voix artistique ? Quand ta créativité propre s'est-elle révélée ?
Je suis née dans une petite ville de campagne près de Bologne, en Italie. Je passais mes journées dans le potager de ma famille, aux côtés de mes grands-mères. Je les regardais travailler la terre, je les aidais, je cueillais des fruits directement sur l'arbre et j'en mangeais généralement plus que je n'en ramassais. Un jour, j'ai pris le caméscope qui appartenait à mes grands-parents avec moi et j'ai commencé à tout filmer. J'ai filmé mes grands-mères semant les champs, les animaux sauvages de la région et ensuite j'ai posé la caméra sur une pierre, tournée vers moi. Je faisais de très longs films de cette manière, que je regardais plus tard à la maison, sur la télévision. Je crois que ma passion pour observer, enregistrer et arrêter le temps est née là. C'était ma façon de me rappeler de ce qui était arrivé ce jour-là et que je l'avais enregistré. La photographie m'évoque une émotion que je peux figer pour toujours d'un seul clic. Après, tout est venu naturellement. J'aimais les photos posées et la couleur. Je voulais parler de ma sexualité et de celle des autres. Je voulais parler de la femme et de toutes les minorités. C'est donc ce que j'ai essayé de faire.